Univers de jeu (2.2)

Les paysages

On peut découper le pays de Féerie en plusieurs régions qui rassemblent chacune des traits communs. Chacun des types d’environnement est illustré par un exemple typique de la diversité de Féerie.

Pays sous-marins

Les Féeriques des eaux salées forment une grande communauté qui vit sous la mer. Tout comme sur la terre ferme, on y trouve de nombreux Domaines. Les paysages sont les reflets maritimes des paysages terrestres. C’est la surface de l’eau qui fait office de ciel et l’écume des vagues est semblable aux nuages. Les habitations sont faites de grandes conques, d’arrangements de coraux ou des coquilles abandonnées par quelque bernard-l’ermite géant. Les palais royaux sont des plus somptueux. Les murs sont faits de coraux bigarrés et leurs hautes tours de coquillages donnent sur des forêts d’anémones et des champs d’algues. Parfois, on y trouve des cités de la terre ferme englouties tout entières à la suite d’une puissante malédiction. Il arrive que toute la population s’y soit trouvée emprisonnée et se languisse de son retour à l’air libre. Mais lever un tel sortilège est toujours une longue et périlleuse quête.

Tous les Féeriques peuvent se rendre dans le pays sous-marin, à moins que les Domaines qu'ils visitent ne leur imposent explicitement de savoir respirer sous l'eau, mais le déplacement n’est pas commode pour ceux qui ne savent pas nager. Les Correspondances féeriques qui y mènent sont très nombreuses et passent évidemment par un bord de mer. Certaines cités sous-marines sont desservies par des courants marins magiques. On peut aussi parfois y accéder par de longs escaliers de cristal qui débutent au bord de la mer. Malheur à ceux qui quittent ce chemin car des courants terribles et des créatures féroces attendent les imprudents pour les attirer vers les grands fonds.

Les abysses sont moins accueillants que les plaines maritimes. Sombres et froides, de gigantesques monstres marins y ont fait leur repaire. Si certains sont plus timides que méchants, aucun n’aime être dérangé dans ses ténèbres.

Un exemple : l’Epave de la Sainte-Bénite.

Eaux douces (lacs, rivières...)

Les sources d’eau claires sont des lieux de repos où se retrouvent ceux qui cherchent à se revigorer. Les Ondines qui s’y trouvent sont souvent guérisseuses et savent prendre soin des créatures affaiblies. En terrain montagneux, les torrents sont aussi des sources de fraîcheur, mais gare à celui qui a pu courroucer les habitants : un orage éclate et un petit cours d’eau encaissé se transforme en un torrent bouillonnant. Dans ces lieux d’altitude, Ceux de la Terre et des Eaux collaborent souvent avec Ceux des Vents et des Nuées...

Un exemple : la Cascade de la Dame.

Iles, atolls et archipels

Les îles sont par essence des lieux à l’écart. C’est là que les héros se retirent du monde, là qu’échouent les naufragés et là qu’on dissimule les trésors mal acquis. Ilot assiégé par un océan désespérément vide ou planétoïde isolé parmi les gouffres sidéraux, paradis primordial ou lieu où se terrent d’antiques menaces qu’il vaut mieux ne pas perturber, les îles sont des Domaines particulièrement circonscrits, peuplés d’êtres qui affirment ainsi leur différence. Qu’elles soient éloignées des axes de communication ou en vue d’autres terres habitables, elles imposent une rupture pour parvenir jusqu’à elles, et parfois pour les quitter. Leurs habitants peuvent cultiver leur isolement ou au contraire le combattre en développant d’exceptionnelles aptitudes au voyage. Certains Royaumes prennent la forme d’un archipel dont chaque île est un Domaine.

Un exemple : Ile Maudite Triple X.

Contrées souterraines

Ceux qui s’enfoncent un peu sous terre, dans le dédale de cavernes qui s’étend « sous » Féerie, pourront rapidement rencontrer un grand nombre d’espèces de Féeriques plus ou moins sympathiques. Les Nains et les Kobolds y ont construit de véritables villes. Les voûtes de pierres émaillées de diamants remplacent les cieux étoilés. Si on ne craint pas la chaleur, on peut descendre plus profondément encore admirer les fleuves de lave où vivent les Salamandres. Les meilleurs forgerons viennent y fabriquer les épées de légende.

Un exemple : la Stalacthédrale.

Les forêts

Forêts enchantées, lieux de prédilection des Pixies et autres Lutins des bois. Les arbres immémoriaux atteignent les nuages et les Domaines des nuées. Elles cachent de sombres sous-bois où complotent d’étranges créatures, mais aussi de vastes clairières. De joyeux convives y célèbrent des fêtes éternelles où chacun est le bienvenu, à condition d’y apporter sa contribution.

Un exemple : le Bosquet du Roi des Aulnes.

Les marais

Les marais de Féerie n’ont pas bonne réputation. Qui ne frissonne à l’idée d’être entraîné dans des eaux vaseuses par un Kelpie maléfique ? Les Feux Follets ne sont-ils pas d’infâmes filous qui vous perdent dans les fondrières alors même que vous aviez pensé retrouver la chaleur de votre foyer ? Les Animalitos sifflants ont alors tôt fait de vous vider de votre sang. Mais peut-être que ces lieux à l’écart des regards sont en fait le refuge de Féeriques timides. Peut-être ces rumeurs ne sont-elles colportées que pour éloigner les importuns ; peut-être ne sont-elles que des légendes…

Pourtant, force est de constater que l’on se retrouve dans les marais de Féerie plus souvent qu’à son tour. Une paisible rivière ralentit peu à peu pour se fondre dans une mare d’eau stagnante, tout à coup environnée d’une épaisse brume. L’herbe fraîche et touffue de la prairie se fait mousse sous les pas, puis boue verdâtre et spongieuse. Qui saura retrouver son chemin loin de la terre ferme ? Le sol se dérobe, la vue se perd dans les dédales de roseaux. Ce tapis de feuilles n’est en fait qu’une mince pellicule qui recouvre une mare gluante. Et peut-être habitée… Pourtant c’est bel est bien au cœur des marais que l’on trouvera des plantes rares, des essences magiques et de grands trésors tombés dans l’oubli. Le château de la belle n’est-il pas en permanence caché par le brouillard et les ronces ? Le crapaud est un fait un prince, et le marais un paradis pour celui qui sait apprécier les concerts de coassements à la tombée de la nuit ou, par-dessus l’étang, les vol d’oies sauvages, et se faire l’ami de ses discrets habitants.

Et éviter les tourbières…

Un exemple : le Marais de la Perpétuelle Pestilence.

Les cités de Féerie

Elles sont peuplées par les Gobelins, Fées, Trolls de toutes origines. Les places du marché regorgent de trésors merveilleux. Les ruelles des bas-fonds sont perpétuellement plongées dans une semi-obscurité propice aux coupe-jarret et aux complots.

Pour un exemple édifiant, merci de vous référer à la Fédération de Fort Thune, dans le scénario Reste-t-il des loups pour faire peur aux brebis ?

Le pays des nuées

Là-haut dans le ciel habitent les peuples des nuages, être volants de toutes sortes. Mais même les créatures terrestres peuvent s’aventurer sur les nuages, cotonneux mais résistants. Les moutons des nuages paissent sur les stratus. Gare aux nuages d’orages qui cachent des Sylphes en fureur.

Un exemple : la Citadelle des Nuages.

Divers

Un Domaine bien particulier : le Carrosse.

 

 

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