Univers de jeu (3.6)

Les Croyances et l’Imaginaire

Les êtres-fées possèdent de multiples pouvoirs, parfois bien au-delà de la compréhension terrestre. Pourtant ils ne sont pas invulnérables sur le monde terrestre. Ils sont soumis à certaines lois qui proviennent de l'esprit humain d'où ils tirent leur origine. Ils doivent tout d’abord respecter un certain nombre de règles qui sont régies par les différentes Croyances que les humains peuvent avoir. Ensuite, ils sont influencés partout sur Terre par l’Imaginaire du Contexte où ils se trouvent.

Les Croyances

Il est connu que certains êtres-fées ont peur du fer, que d'autres ne peuvent traverser l'eau courante, ou encore ne peuvent sortir de leur cercle de champignons attitré. En revanche, goûter leur nourriture asservit à jamais un humain à leurs caprices. Certains saints hommes sont par ailleurs capables d'affecter le petit peuple par la seule force de leur foi, pour le vénérer ou pour le combattre. Toutefois, ces limitations et capacités ne sont pas liées à la nature des êtres-fées. Elles apparaissent parce que certains humains croient fermement que les êtres-fées les ont effectivement. Ces avantages et restrictions sont dus aux Croyances humaines, et non à un réel blocage féerique intrinsèque. C'est pourquoi ils dépendent du Contexte visité, voire de l'individu rencontré : ainsi dans certaines cultures, l'aubépine peut avoir le pouvoir de repousser les êtres-fées et dans d'autres, celui de les attirer. Les effets des Croyances peuvent être nuisibles pour les Féeriques (le fer leur brûle la peau) ou au contraire positif (donner son deuxième prénom à une Fée lui donne tout pouvoir sur vous). On va distinguer deux types de Croyances : les superstitions (Croyances collectives) et la foi (convictions individuelles).

Remarque liminaire sur un sujet délicat

Le propos de Contes de Fées n'est pas de trancher des questions théologiques. Le jeu postule que les Féeriques, étant des produits de l'imagination humaine, sont affectés par tout ce que contient cette imagination, quelle qu'en soit la réalité effective. Quelle que soit la vérité concernant le sens de l'univers et l'existence du divin, c'est l'intensité de la croyance humaine en telle ou telle vérité qui affecte les êtres de croyance que sont les êtres-fées.

De ce fait, tout ce en quoi une communauté croit par habitude, parce qu'on le lui a dit, sans effort d'implication personnelle, est qualifié de superstition, que la Croyance ait trait à des éléments folkloriques, magiques, rituels ou même religieux (comme la mode du Bouddhisme à Hollywood). De même, tout ce qui résulte du cheminement spirituel d'un individu, au sein d'une orthodoxie donnée ou non mais sans arrière-pensée d'intégration sociale, est qualifié de foi, même si son objet n'a rien de religieux (il croit aux OVNI !). Les deux termes ne portent aucun jugement de valeur sur les Croyances auxquelles ils s'appliquent, mais sur l'attitude du croyant : conformisme ou recherche individuelle.

Remarquons toutefois que, de par la richesse et la complexité des constructions intellectuelles qui les sous-tendent, les religions et philosophies constituées (sauf quand elles sont récupérées par la politique ou le marketing) stimulent plutôt la foi de leurs fidèles, tandis que les modes, les sectes et les théories de la conspiration, modèles de pensée simplifiés à ne surtout pas remettre en cause, répandent plutôt des superstitions auprès de groupuscules d'adeptes.

Les superstitions

Les superstitions sont les Croyances traditionnelles qui affectent les êtres surnaturels. Les superstitions sont collectives : un grand nombre de personnes pensent qu'elles ont un effet, donc elles en ont un. La Croyance que le fer repousse les êtres-fées est une superstition. Les superstitions peuvent être liées à des éléments religieux, sans pour autant entrer dans le champ d'application de la foi. Ainsi, même un moine défroqué du XIIIème siècle, à la religiosité très limitée, sait « comme tout le monde » que les êtres-fées craignent le son des cloches : c'est une superstition, puisque c'est une certitude collective et non le résultat du cheminement psychologique propre du moine.

Une superstition s'applique indifféremment à la totalité d'un Contexte, ou éventuellement à une subdivision d'un Contexte si plusieurs cultures y cohabitent (uniquement parmi les gitans, uniquement dans le quartier juif, uniquement dans la réserve indienne...). Un Féerique est affecté par une superstition dès qu'il entre dans la région (partie de Contexte) où elle s'applique. Il n'est pas nécessaire que des humains soient physiquement présents pour que la superstition prenne effet, puisqu'elle exprime un inconscient collectif. Les superstitions sont des caractéristiques des Contextes. Un Terrestre qui visite Féerie sera surpris de constater que les recettes qui repoussent les mauvais esprits sur Terre ne fonctionnent pas dans leur propre monde...

Une superstition donnée ne s’applique pas forcément à tous les êtres féeriques. Certaines cultures distinguent des catégories de Féeriques avec des capacités et des faiblesses différentes. Par souci de simplification, le meneur peut appliquer indifféremment l'ensemble des superstitions à tous les personnages, ou analyser au cas par cas dans quelle mesure les personnages concernés présentent les caractéristiques que la superstition locale attribue à tel ou tel type d'être surnaturel. C'est plus facile si les personnages sont calqués sur des créatures qui figurent explicitement dans les mythes du Contexte rencontré.

Il est à noter que les superstitions concernant des êtres non féeriques peuvent le cas échéant s'appliquer : si un personnage qui a le Pouvoir de prendre une forme de loup visite un contexte où l'on Croit que l'argent repousse les loups-garous, il sera vulnérable à l'argent dans ce contexte, même s'il n'utilise jamais son Pouvoir. Il correspond involontairement aux critères inconscients du Contexte qui lui rendent applicable la superstition. Il en va de même si la superstition s'applique aux femmes, à ceux qui ont les yeux verts, aux reptiles ou à toute autre catégorie arbitraire mais parfaitement naturelle à laquelle le Féerique pourrait être rattaché.

Un Féerique ne connaît pas intuitivement toutes les superstitions potentielles de son environnement, mais il ressent automatiquement une superstition dès qu’il y est confronté. Le pseudo-loup-garou de notre exemple se sentira nauséeux la première fois qu'il rencontrera un objet en argent, mais tant qu'il n'en rencontre pas, il ne lui vient même pas à l'esprit que quelque chose d'aussi prosaïque pourrait avoir un effet sur lui. Une Affinité avec les croyances terrestres ou une connaissance acquise d'un Contexte particulier, suite à de nombreux voyages ou à la présence d'un point de Contact dans son arrière-cour, octroient une certaine familiarité avec les construits symboliques d'une culture et aident à connaître ou anticiper les superstitions possibles.

Utilisation des superstitions

Les superstitions sont des pouvoirs d’une puissance telle que les Féeriques ne peuvent s’y opposer. Ce sont bien plus que des limitations psychologiques, mais des barrières physiques et mentales, en un mot : magiques. C'est une réécriture des lois de l'univers. Les superstitions sont des règles absolues que nul Féerique ne peut transgresser, même s’il y était forcé. Mais il peut toujours essayer de les contourner avec astuce...

Si un Féerique a une Affinité avec l'objet de la superstition (si notre loup-garou, peu au fait des associations symboliques médiévales, est doté d'une Affinité avec l'argent parce qu'il trouve ça joli), la valeur de son Affinité vient minorer les effets chiffrés de la superstition (ici, le surcroît de Dommages infligés par l'argent serait neutralisé à hauteur de son Affinité).

Quelques exemples typiques

Une superstition : le fer forgé

Le fer forgé symbolise la technologie humaine, le pouvoir le l’homme sur la nature et est donc opposé aux principes des êtres-fées, survivances des forces premières de la nature. Aussi, dans certains Contextes, nombreux sont les êtres-fées qui détestent le fer de façon générale. Cette opposition se manifeste par un certain nombre de limitations que rencontrent les êtres-fées à l’égard du fer :

·       les êtres-fées sont gênés par la simple présence du fer. Cette gêne est d’autant plus importante que le fer est en présence importante et proche du Féerique. Elle se manifeste par un malaise général et des irritations cutanées au contact, ce qui se traduit par des malus à toutes les activités du Féerique. Certains Féeriques montrent aussi des signes allergiques (éternuements, démangeaisons...). Etre blessé par une arme en fer occasionne plus de dommages qu’avec une arme en un autre matériau (+4 aux Dommages).

Circonstance

Malus

petit objet en fer à 1m, gros objet à 5m

-4

petit objet de fer au contact, gros objet à 1m

-8

gros objet au contact, environné de fer

-12

·       les êtres-fées qui sont attachés à l’aide de liens en fer forgé ne peuvent se détacher eux-mêmes, même s'ils en ont la possibilité. Ils doivent être délivrés par une tierce personne. C’est le principe du lien qui compte. L’objet en fer doit avoir été prévu pour contenir ou lier quelqu’un ou quelque chose. Le lien doit être en majeure partie en fer. Si le Féerique ligoté a une Affinité avec le fer, il peut tenter un jet de Puissance + Affinité contre sa propre Résistance pour que le fer se conforme à leur alliance et le libère.

Une superstition : Le pouvoir des religions instituées

Le pouvoir de Dieu (ou Allah, ou Yahvé...) est lié à la civilisation humaine. Il met au-dessus de toute chose un dieu omnipotent et omniscient. Par contre, il ne laisse aucune place aux Féeriques qui sont considérées comme des créatures du Malin, opposées au Créateur. Sous son influence, les êtres féeriques sont très affaiblis. Ils se sentent épuisés, irrités ou effrayés selon leur caractère. En fonction de l’intensité du pouvoir dans le lieu où ils se trouvent, les êtres-fées ont un malus à toutes leurs activités :

Circonstances

Malus

petite église de campagne

-1

église pendant la messe

-4

cathédrale, lieu saint

-8

cathédrale, près de l’autel

-12

Les cloches des églises repoussent les être féeriques lorsqu’elles sonnent et font tomber les sorcières de leur balai. C’est aussi valable pour l’appel du muezzin qui dissipe les « mauvais esprits ». Il est à noter que ces effets s'inversent pour des religions favorables aux êtres-fées (druidisme, wotanisme...).

Quelques autres exemples de superstitions :

·       Pour empêcher les Féeriques de prendre un bébé pour le remplacer par un Changelin : faire brûler dans la pièce une pièce de cuir ou répandre quelques gouttes d’alcool de riz autour de l’enfant (Cambodge). Il est aussi possible de tracer un cercle à l’aide d’un couteau en fer autour du berceau.

·       Pour éviter d’être emporté dans une ronde de Fées, il faut porter certaines plantes : une branche de noisetier, un collier de pâquerettes, une branche de sorbier.

·       Pour chasser certains Féeriques particulièrement laids, il suffit de leur montrer leur image dans un miroir (Trinidad)

·       Pour échapper à un ensorcellement féerique, il faut retourner sa veste et la porter à l’envers (Bretagne).

·       Un Féerique qui a reçu un présent de votre part ne peut vous faire de mal. Par contre, si vous lui avez fait du tort, son pouvoir est doublé.

·       Manger de la nourriture féerique vous enferme à jamais dans leur Royaume.

La foi

La foi a une origine différente des superstitions : elle provient d'un seul individu dont les convictions sont tellement profondes qu'elles affectent les Féeriques en tant qu'êtres imaginaires. La foi est souvent liée à une religion, mais pas nécessairement. Elle peut aussi bien porter sur un dieu que sur une idéologie politique ou sociale, sur l'humanité entière (« les humains sont les seuls êtres doués d’une âme ! »), sur le croyant lui-même (« je suis invulnérable ! ») ou sur les Féeriques eux-mêmes (« les légendes à propos des fées résultent de contacts avec des extra-terrestres ! »). Peu importe si le croyant suit une doctrine officielle ou non, l'important est qu'il y croie avec ferveur, sans le moindre doute. Pour que la foi ait un effet, il faut que le croyant soit présent. C'est son esprit qui produit inconsciemment les effets. Les effets de la foi fonctionnent même en Féerie.

Précisons que, puisque nous ne nous aventurons pas à prendre position en matière religieuse, la foi n'est pas la Grâce ou le Salut et ne résulte pas d'une Révélation ou d'une Election par les Puissances Transcendantes. Elle décrit la conviction inébranlable forgée par un individu au fil de son cheminement dans la vie quant aux réalités fondamentales du monde. Enfin, soulignons que la foi est foncièrement à l'opposé de la connaissance : il y a foi lorsqu'il y a construction intellectuelle, intime conviction, hypothèse intuitive, éventuellement étayées par des faits. Mais la froide observation objective ne conduit pas en principe à la foi : constater qu'Internet permet de donner accès à des informations de plus en plus détaillées à des populations de plus en plus nombreuses ne donne pas pour autant la foi dont certains font preuve en le caractère transcendantal du Web... De même, le fait de rencontrer des Féeriques permet d'acquérir la connaissance de leur existence, et peut-être des informations fort instructives sur leur nature et leurs capacités, mais pas nécessairement la foi en leur caractère bienveillant ou salvateur que professent certains new-agers.

Une réalité objective ne peut faire l'objet d'une foi. La foi germe dans le terreau de l'inconnaissable où la spéculation de l'esprit s'efforce de pallier l'absence de faits confirmés. Personne n'a foi en la gravitation universelle : on la constate, c'est tout. Mais on peut avoir foi en le fait qu'elle résulte de la tendance naturelle des corps grossiers à déchoir alors que les corps subtils s'élèvent, du fait que le karma tire vers le bas ceux qui sont empêtrés dans le samsara, ou du fait que les corps matériels se déplacent le long des géodésiques dans un espace quadridimensionnel courbe.

Là encore, la foi ne s'applique pas nécessairement à tous les Féeriques de la même façon. Si le croyant pense qu'il y a des extra-terrestres qui enlèvent les gens et qu'ils sont repoussés par les ultrasons, les Féeriques qui ont une Manifestation frêle, à grosse tête chauve avec de grands yeux et une bouche minuscule seront affectés par les ultrasons en présence du croyant, dès qu'ils entrent dans son champ de perception, même si les ultrasons proviennent du sifflet à chien d'un policier qui passe par là.

Il est très difficile de prévoir la foi puisqu'elle est individuelle, et certaines sont vraiment originales. Tout au plus peut-on espérer qu'il s'agit d'une dévotion personnelle à un courant de pensée connu, mais il y aura toujours de petits écarts avec la doctrine officielle qui ne peuvent être analysés qu'en étudiant le croyant lui-même. Ainsi la foi chrétienne de Luther est incontestable, mais différente de celle de l'Eglise, et de celle d'autres croyants comme Saint Paul. Les effets que peut produire la foi sont donc très difficilement prévisibles et dépendent à la fois de la nature et de l'intensité de la foi. Dans certains cas, elle peut permettre de produire des altérations de la réalité similaires à une Influence ou un Pouvoir féeriques !

Les effets des superstitions et de la foi peuvent s’ajouter ou non s’ils sont en concurrence au même endroit. Les religions sont des exemples typiques ou les effets des superstitions et de la foi se combinent : toutes les églises peuvent être des zones défavorables aux Féeriques, mais c’est alors dû à une superstition ambiante. Si de plus un prêtre est croyant (ce n’est pas toujours le cas), son pouvoir de foi va s’ajouter aux effets ambiants. En revanche, si la foi d'un individu est contraire aux superstitions locales (Jeanne d'Arc face à ses juges, tous chrétiens mais en version superstitieuse alors qu'elle-même avait la foi), la foi supplante toujours les superstitions. Les Féeriques peuvent donc chercher refuge auprès d'un Terrestre dont la foi les favorise si les superstitions ambiantes leur sont par trop défavorables. Il est statistiquement improbable que deux individus aboutissent exactement à la même foi.

Gestion de la foi

Techniquement, chaque croyant à un score de Foi assimilable à un Aspect. Outre les effets similaires à ceux des superstitions qui naissent spontanément en présence du croyant, il peut affecter directement les Féeriques s’il voit en eux des créatures soumises aux puissances en lesquelles il croit (cf. chapitre sur l’Imaginaire). Chaque fois qu’il vaut imposer son pouvoir à un Féerique (le repousser à l’aide de sa croix, par exemple), il va opposer son score de Foi à la Résistance de sa victime. S’il gagne, il obtient l’effet désiré. S’il perd rien ne se passe mais il perd des points de Foi temporairement (jusqu’à ce qu’il puisse méditer/prier/parler aux esprits/mâcher du peyotl...). Un modificateur lui est imposé selon l’ampleur de l’effet qu’il veut obtenir (voir tableau). Il ne peut évidemment intenter qu’une action qui est en accord avec ses convictions.

Action intentée

Difficulté

Tenir un Féerique à distance

-8

Repousser un Féerique hors de vue pour la journée

-4

Paralyser sur place un Féerique

+0

Renvoyer un Féerique en Féerie

+8

Un croyant a aussi la possibilité de résister à la magie des Féeriques (Influence, Pouvoirs, Talents) ainsi qu’aux attaques féeriques, que ce soit dans le monde terrestre ou en Féerie. Dans tous les cas, son score de Foi se substitue à sa Constitution/Volonté selon les cas s’il est supérieur. Si les effets Féeriques vont radicalement à l’encontre de ses croyances, son score de Foi s’ajoute à sa Constitution/Volonté naturelle. La Foi joue ainsi comme substitut ou bonus (selon le degré d'adéquation avec les préceptes de la foi) à n'importe quel Aspect selon les circonstances.

Vite, un exemple : un croyant musulman (Volonté 12, Foi 15) rencontre des Effrits taquins. Ceux-ci « l’invitent » magiquement à une petite danse. Il résiste alors avec sa Foi car elle est supérieure à sa Volonté (donc avec un score de 15). Après quelques pas de danse, trouvant leur partenaire bien ennuyeux, les Effrits décident de le forcer par magie à s’enivrer d’alcool de palme. L’abus d’alcool va à l’encontre des principes du musulman qui peut alors résister avec sa Volonté plus sa Foi (pour un score de 27). Bien triste journée pour les Effrits...

Enfin, un croyant peut produire, par une prière sincère ou au gré de son désir inconscient (« c'est le doigt de Dieu qui se manifeste ! ») des miracles, c'est à dire des altérations locales de la réalité, selon les mêmes règles que pour une Influence féerique. Le résultat du jet de Foi donne l'intensité (que le croyant ne peut pas moduler consciemment) et la nature de la foi indique les effets possibles (les Jaïna sont non-violents, par exemple). Les miracles peuvent également octroyer temporairement des capacités surnaturelles au croyant (marcher sur l'eau, léviter, résister à la douleur), qui fonctionnent comme un Pouvoir, le jet de Foi jouant le rôle du jet d'Aspect + maîtrise. Là encore, les Pouvoirs exacts sont définis par la foi spécifique du croyant. Attention, les miracles obtenus sont l'expression de la foi du croyant, pas de sa volonté consciente et n'agissent pas dans les sens de ses intérêts personnels mais de ceux de ses idéaux ! Il peut ainsi très bien faire tomber la foudre sur quelqu'un qu'il aime mais dont la conduite contrevient à ses prescriptions religieuses...

Ces miracles sont des événements rares. L'intensité cumulée de tous les miracles effectués par le croyant s'ajoute à la difficulté de tout nouveau miracle demandé. Ce passif s'apure d'un point par jour passé sans faire de miracle. Notons que l'Imaginaire n'affecte pas les jets de Foi.

Un croyant peut perdre la foi. Chaque fois que l'utilisation de sa Foi échoue, elle est ébranlée : il perd un nombre de points de Foi égal à la marge d'échec. Des activités obsessionnelles et ritualisées ayant à voir avec sa foi (prière, lecture du Petit Livre Rouge, bricolage de l'inverseur de polarité dans son laboratoire de résonance éthero-karmique...) lui donnent droit à un jet de Foi (score actuel) dont la difficulté est le nombre de points perdus. La marge, quelle qu'elle soit, est ajoutée à son score de Foi (donc une réussite l'augmente et un échec la diminue encore). On peut recommencer chaque jour. Si la Foi tombe à zéro, elle est perdue, définitivement. On notera que, comme pour les Féeriques, c'est en se plongeant à l'exclusion du reste dans ses Affinités que l'on recharge ses batteries. On notera également que ce système est délibérément instable : plus la Foi est forte, plus elle se consolide ; plus elle est faible, plus elle s'érode facilement... Seul un événement psychologique majeur peut donner (ou rendre) la foi ou en modifier les spécificités, ce que le meneur de jeu est censé gérer selon son sens de l'opportunité scénaristique.

L’Imaginaire

On peut se représenter l’Imaginaire comme une forme d’énergie (en aucun cas détectable ou quantifiable) liée à l’imagination et aux rêves des humains. Il est la contrepartie du Glamour de Féerie dans le monde terrestre. Mais cette relation n’est pas à sens unique. Sans le royaume de Féerie qui nourrit leur Imaginaire, les humains n’auraient aucun rêve ni aucune créativité et dépériraient à coup sûr. Inversement, les Féeriques ne pourraient exister sans le pouvoir de création des humains qui alimente le Glamour qui constitue Féerie. L’Imaginaire représente la créativité à l’état pur, pour le meilleur et pour le pire. Il est enrichi par toutes les activités de production, d’imagination, qui sont faites sans arrière-pensée. Tous les artistes qui travaillent pour leur plaisir, toutes les rêveries inutiles contribuent à augmenter le niveau d’Imaginaire. Lorsque la créativité s’exerce avec un but donné, elle perd tout effet sur l’Imaginaire. Elle peut même le détruire si ce but est particulièrement égoïste ou mercantile. C’est l’esprit dans lequel est le créateur qui compte essentiellement et pas seulement la qualité ou l’importance de la production. Un dessin d’enfant apporte plus à l’Imaginaire qu’une superproduction Disney. La « fausse » création n’apporte rien à l’Imaginaire. Les lieux communs, les modes toutes faites, les pseudo-retours aux religions premières, lui nuisent.

Les superstitions et la foi peuvent influer localement sur l’Imaginaire. Lorsque les superstitions s’opposent aux principes des êtres féeriques, voire nient leur existence, elles diminuent le niveau d’Imaginaire dans la région où elles ont un effet, tandis qu'elles l'enrichissent si la population adhère à des principes favorables aux Féeriques. De même, lorsque la foi d’un croyant s’oppose aux êtres-fées et à leurs principes, alors le niveau d’Imaginaire est diminué autour du croyant. Inversement, lorsque le croyant est en accord avec l’esprit féerique, le niveau d’Imaginaire est augmenté autour de lui.

Le niveau d’Imaginaire

Chaque Contexte est caractérisé par son niveau d’Imaginaire. Il est lié à son côté fantastique, à l’aura de mystère et de magie qui l’entoure, ainsi qu’à la présence d’êtres féeriques. Inversement, ces derniers sont plus à l’aise dans les lieux à haut niveau d’Imaginaire. Leurs pouvoirs s’expriment mieux et plus facilement là où il y a de l’Imaginaire. Par référence, Féerie a un niveau d’Imaginaire nul. Dans les Contextes terrestres, le niveau d’Imaginaire est négatif, plus ou moins selon les lieux et les époques. Quels que soient les modificateurs apportés à un niveau d’Imaginaire, il ne peut dépasser 0. A ce niveau, cela signifie qu’un Point de Contact s’est ouvert en ce lieu vers Féerie. Il disparaît dès que le niveau redevient négatif.

Effets de l’Imaginaire

La perméabilité du monde terrestre au Glamour est mesurée par l’Imaginaire. Le niveau d’Imaginaire jauge le taux de Glamour ambiant par rapport aux 100% qui sont la règle en Féerie, ce qui se manifeste sous plusieurs formes. Tout d’abord, il réduit les pouvoirs et les capacités magiques des êtres-fées. Le niveau d’Imaginaire est pris comme malus à toute activité surnaturelle (Influence, Pouvoirs, Talents), car la matière terrestre contient d'autant moins de Glamour, donc est d'autant moins manipulable, que l'Imaginaire est bas. Pour les mêmes raisons, l'Imaginaire joue comme malus à la magie terrestre.

Le niveau d’Imaginaire affecte directement les Féeriques sous leur forme physique : c’est un malus direct à la taille des êtres-fées ! Ainsi un Géant de taille +4 aura une taille de -1 dans un Contexte d'Imaginaire -5 ! La taille d’un Féerique ne peut descendre en dessous de -5 par cet effet. C'est comme si le Glamour qui constitue les Féeriques était comprimé par le manque d'Imaginaire.

Enfin, l’Imaginaire représente la capacité des Terrestres à percevoir les êtres-fées. Le niveau d’Imaginaire est donc aussi un modificateur à toute tentative d’un Terrestre pour identifier correctement un phénomène féerique. Si le jet de Perception échoue, l’Imaginaire déforme la vision qu’ont les Terrestres des phénomènes. Cet effet s'applique à chaque fois que la scène est visualisée par un nouveau témoin, si elle a été filmée ou enregistrée de quelque façon que ce soit. Il en va de même si un spécimen ou un Accessoire sont étudiés par des Terrestres.

Si le jet est un échec, le Terrestre ne perçoit pas la Manifestation du Féerique telle qu’elle est, mais reconstruit à partir de tout ou partie des Signes mis en jeu une vision crédible par lui. Attention, cela ne conduit pas nécessairement à une interprétation prosaïque du phénomène rencontré, mais plutôt à une explication cohérente avec le paradigme propre de l’observateur : si un élément de la Manifestation des Féeriques concernés fait écho à des choses que l’observateur croit vraies, même si elles sont surnaturelles, mythologiques ou religieuses, c’est à travers elles qu’il interprétera le phénomène. Les preuves matérielles contraires les plus évidentes lui paraîtront floues, incertaines ou truquées.

Certains Féeriques s’efforcent d’ailleurs de tirer parti de ces interprétations erronées pour dissimuler leur existence, camoufler leur apparence réelle ou manipuler les Terrestres. Le problème est qu’elles sont imprévisibles : des observateurs différents verront des choses différentes, fonction des résonances que trouve chez eux la Manifestation observée. De plus, aucun indice extérieur ne trahit la façon dont un Terrestre donné perçoit les Féeriques qu’il côtoie : il faut la deviner au vu de ses réactions, et en approfondissant l’analyse de sa personnalité et de ses références culturelles. Voici quelques situations typiques.

Le syndrome St Thomas

« Je ne crois que ce que je vois », cette conviction touche ceux parmi les humains qui ont du mal à accepter le surnaturel, généralement au sortir de la petite enfance, et qui donc préfèrent le noyer dans leur univers quotidien. Ainsi les Féeriques passeront inaperçus auprès des individus qui professent une telle conviction, et leur Taille réduite quand l’Imaginaire est faible y contribue bien.

Les Terrestres arrivent alors naturellement à une explication plus rationnelle du phénomène rencontré. Ainsi, une petite Fée aux ailes de tulle apparaîtra comme un insecte ; dans un Contexte contemporain, un duel à l'épée de feu entre chevaliers féeriques apparaîtra comme un duel au sabre-laser en plastique sur piles d'1,5 V entre gamins déguisés. Attention toutefois, le fait que les Féeriques et leurs activités soient perçus comme anodins ne veut pas dire qu’ils n’appellent aucune réaction : si une vieille dame à décidé que ce gros Tengu était un joli petit moineau, elle trouvera tout à fait normal qu’il se mette à picorer les céréales qu’elle lui a jetées. En revanche, s’il se met à invoquer des hordes de corbeaux pour lui arracher les chairs, elle criera sans doute pour appeler à l’aide les gardiens du parc ou des passants secourables.

Le fait d’être perçu comme un animal, un objet, une plante ou un phénomène naturel, voire d’être complètement imperceptible, peut être problématique si les Féeriques ont besoin de prendre contact avec les Terrestres. Il est parfois possible de profiter d’une couverture animale pour exprimer une intelligence exceptionnelle (« Je crois que Flipper veut nous dire quelque chose ! »), mais cette possibilité n’est offerte que pour les vertébrés supérieurs. Bien souvent, hélas, être perçu comme un enfant donne à peine plus de crédit. C’est donc généralement de façon indirecte que les Féeriques peuvent communiquer avec les Terrestres qui décident inconsciemment de ne pas les voir. Messages écrits, phénomènes lumineux ou atmosphériques visant à attirer l’attention vers un certain endroit, à effrayer pour écarter d’un autre, sont autant de ressources possibles. Employer des moyens franchement ostentatoires (le chat errant que l’on vient de recueillir se met à parler d’un ton prophétique, des boules de lumière dansent dans les champs, les murs de la cave sont couverts de glace…) provoque généralement la perplexité des Terrestres. Le faible Imaginaire qui les empêche d’appréhender le caractère surnaturel du phénomène ne le rend pas moins étrange et inexplicable. Il est courant qu’ils fuient les lieux, nient le phénomène ou l’investiguent en concluant à une machination criminelle ou à « l’inexpliqué » : miracles, OVNI, maisons hantées… ou présence du petit peuple ! Il est probable que certaines légendes urbaines trouvent ici leur origine.

Même les conséquences naturelles de la présence de Féeriques imperceptibles peuvent, en l’absence de toute volonté de contact, être perçues par les Terrestres : disparition de nourriture, objets déplacés, traces de pas… Là encore, rien de tout cela ne paraîtra ouvertement surnaturel, mais éveillera la curiosité ou l’inquiétude des témoins qui pourront procéder à une enquête, se croire victimes d’hallucinations ou conclure à une cause surnaturelle, même sans être directement témoin d’effets spéciaux. Des Terrestres sensibles éprouvés de façon intense et prolongée par de telles expériences risquent d’y laisser leur raison : c’est l’effet Maupassant, ou effet Horla.

L’illusion

Que se passe-t-il quand un être humain est fermement convaincu que les extra-terrestres existent et qu’il croise le sombre regard d’un Lutin ramoneur ? Bien souvent l’humain le prend pour un de ces Petit Gris qui enlèvent les gens dans le Midwest américain pour se livrer sur eux à des expériences embarrassantes. L’humain admet l’existence du Féerique, mais lui donne une signification autre. Cette erreur permet de se camoufler aux yeux des Terrestres et la seule utilité pour les êtres féeriques est de pouvoir dissimuler leur apparence et leur nature. Mais le fait que les Terrestres perçoivent le Féerique comme relevant d’un surnaturel acceptable pour eux ne présage pas de leur réaction : peur, dévotion, émerveillement, violence… en fonction de leurs convictions (par exemple religieuses).

Certains humains sont persuadés que les choses ou êtres inhabituels ne peuvent qu’être mauvais, néfastes, et monstrueux : un catholique verra un démon dans un Satyre entreprenant, un fan de Lovecraft verra Nyarlathotep dans tout être à l’aspect égyptien... La première chose que fera un humain de ce type sera certainement de tenter d’avertir d’autres personnes comme lui pour se protéger, les plus traumatisés n’hésitant pas à s’organiser pour éradiquer ce qui ressemble à une menace…

Il peut arriver à l’inverse que le Féerique soit perçu comme un être bienveillant : ange venu assurer le salut de l’humanité, mahatma atlante qui annonce l’ère du Verseau, muse qui inspire le poète... Parfois, l’être humain conclut qu’il a désormais accédé à un autre niveau de conscience qui lui permet de communiquer avec les régions ultraterrestres, d’être un élu, un prophète, un gourou… éventuellement fondé à se livrer à diverses exactions « pour la juste cause », au grand dam des Féeriques qui n’ont pas nécessairement voulu ça. Il est de toutes façons difficile de se défaire, diplomatiquement ou non, de Terrestres qui réagissent ainsi. Des Féeriques ingénieux peuvent essayer de tirer parti de la dévotion des Terrestres, mais leurs connaissances généralement limitées des systèmes de croyances en vigueur risquent de leur tendre quelques pièges s’ils ont affaire à des mystiques qui se méfient des faux prophètes. Et même des êtres réputés représenter le Bien ne sont pas nécessairement porteurs de bonnes nouvelles : un Féerique porteur d’ailes et d’une trompette pourra être considéré comme le héraut de l’Apocalypse et provoquer une vague de suicides collectifs par sa seule présence…

Le déclic

Il est en outre possible pour les Féeriques d’attirer l’attention d’un Terrestre et de lui faire admettre leur existence en forçant la prise de conscience malgré un Imaginaire faible. Pour y parvenir, il faut se manifester de façon ostensible en lien avec quelque chose qui fera déclic dans l’esprit de l’humain : une comptine chantée par ses parents, une bonne rasade de whiskey irlandais, une collection de billes perdues il y a 20 ans, d’étranges dessins non euclidiens imprimés dans l’inconscient de la personne, une encyclopédie des légendes féeriques, conduire à 300 km/h cette Ferrari rouge dont il a toujours rêvé… Le déclic peut être provoqué par l’ivresse ou certaines formes de folie, mais dans la plupart des cas le réel déclencheur a rapport à l’enfance. Il s’agit d’un stimulus psycho-affectif extrêmement fort, très structurant pour la personnalité du Terrestre, dont lui-même n’a généralement pas conscience, et qui le plonge dans un état altéré de conscience analogue à l’Âge d’Argent, dans lequel il perçoit les Féeriques tels qu’ils sont. Il est alors possible de communiquer avec lui sans fard, comme s’il avait réussi son jet. En outre, les circonstances euphoriques de la révélation rendent généralement le Terrestre extrêmement reconnaissant aux Féeriques qui la déclenchent (sauf parfois si le stimulus est traumatique ou la nostalgie trop douloureuse), ce qui permet de gagner des alliés sur Terre. Mais déterminer le bon stimulus est généralement le résultat d’observations prolongées, minutieuses et approfondies…

Il est à noter que les Terrestres « sensibles » (les animaux, les enfants, les artistes, les mages, certains fous...) ou ceux dont les Croyances incluent l'existence des Féeriques disposent de bonus confortables (en fait, c'est au meneur de jeu de déterminer si des Terrestres témoins de phénomènes féeriques les voient tels qu'ils sont ou non). De plus, tout jet réussi donne un bonus de +1 au prochain jet. Les Terrestres peuvent alors essayer d'oublier, ou d'en savoir plus, ou d'entrer en contact, ou d'étudier scientifiquement ces êtres mystérieux, ou de prévenir le reste du monde (pas facile avec des photos sur lesquelles tout le monde ne voit pas la même chose)...

L’Imaginaire avec le temps

Vu de façon grossière, le niveau baisse avec le temps. Lors de l'Age d'Argent, le niveau terrestre est égal à celui de Féerie. Il décroît ensuite globalement. Sa diminution s’accélère avec le temps. L'époque actuelle n’est guère Féerique... Les pseudo-mouvements de retour aux traditions et à la nature ont bien vite été récupérés par de puissantes industries ludo-alimentaires.

L’Imaginaire change aussi selon les périodes de l’année. Les fêtes des religions pro-féeriques (dans des Contextes où elles sont pratiquées originellement, pas dans le cadre d'un soi-disant renouveau celtique !) voient le niveau d’Imaginaire monter, spécialement dans les lieux associés à ces fêtes (voir plus loin). Les cycles de la Lune peuvent aussi jouer (l’Imaginaire étant plus élevé à la nouvelle et à la pleine lune selon les superstitions de certains Contextes). Au contraire, les fêtes religieuses des religions du Livre ou certains événements qui s’opposent au pouvoir de Féerie diminuent, localement ou globalement, le niveau d’Imaginaire.

Date ou événement

Modificateur à l’Imaginaire

Beltaine, Lughnasad, Samhain (Halloween), Imbolc, nuit de la St.-Jean...

+4

La nuit

+1

Pleine ou nouvelle lune

+1

Lune rousse

+2

Cérémonie druidique (d'époque, pas une recréation pour touristes ou groupes sectaires...)

+1 à +2

Noël

+1

Coupe du monde de football

-2

Pâques, Ait el Kebir, Yom Kippur

-4

L’Imaginaire selon les lieux

Le niveau d’Imaginaire sur Terre dépend aussi du lieu. Il est lié à deux causes qui sont elles-mêmes corrélées : à la présence de féerie (objets, phénomènes, créatures...) dans ce lieu et aux fait que les humains croient à cette présence. Dans les faits, la présence d’êtres-fées renforce les croyances et réciproquement, la croyance des gens au surnaturel « attire » les Féeriques (puisque le niveau d’Imaginaire y est plus important...).

Les grands lieux mystiques (Stonehenge, Brocéliande) sont des noms chargés d’Imaginaire quand les cars de touristes sont partis. Une maison hantée dans un village peut l’être également, ainsi que l'escalier tout taggé de la barre HLM où les enfants des cités rêvent aux univers de leur GameBoy®. Il n’est pas nécessaire que le lieu ait une connotation mystique : l’atelier de travail de Brian Froud est également chargé d’Imaginaire. Les lieux fréquentés par des enfants, des fous, des artistes... peuvent aussi avoir un Imaginaire plus élevé que la moyenne (musée, pas Eurodisney). Tout spécialement, les lieux où existe un Point de Contact ont un niveau d'Imaginaire égal à zéro, comme en Féerie. Dans les lieux où les gens ne croient particulièrement pas aux fées ou croient en des pouvoirs qui s’y opposent, le niveau d’Imaginaire peut au contraire diminuer.

Lieu

Modificateur à l’Imaginaire

Barenton (cœur de Brocéliande), Carbonek...

+4

Stonehenge, Brocéliande

+3

musée, atelier d’artiste (sauf Vasarely)

+2

parc, cour de récréation, campagne, forêt

+1

cathédrale St-Pierre, Kaâba, Mur des Lamentations

-3

studios de Walt Disney, siège d’IBM, Base militaire

-4

HLM, centre ville

-1

une partie de jeu de rôle, un théâtre d’ombre, une émission de Jim Henson

+1

 

 

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